La notion même de population urbaine est difficile à cerner: avant tout c’est la continuité territoriale des habitations (la Conférence de l’ONU de Prague en 1966 retient le chiffre d’un maximum de 200 mètres entre des habitations). Mais c’est également l’existence d’autres secteurs d’activité que l’agriculture ou aussi l’attraction de la ville par rapport à son environnement.
Mais si on choisit les critères officiels on peut alors comparer les choses. par exemple, la population urbaine dans le monde est passée de 30% en 1950 à 54% en 2014. Ce qui représente aujourd’hui près de 4 milliards de personnes.
Si on regarde au niveau des pays, il y a bien sûr des pays totalement urbains, Monaco, Singapour ou les régions de Hong Kong ou Macao. Des pays-villes en fait.
La Belgique a 98% de population urbaine comme les Pays Bas avec 89%. On ressent d’ailleurs cela en visitant ces pays. La France n’a que 79% de population, c’est à dire que 20% des Français vivent dans le monde rural, à peu près comme le Royaume Uni (82%) très dense mais avec de belles étendues rurales. Les USA sont dans la même tranche malgré les immensités des Rocheuses, mais avec aussi ses deux mégalopoles à l’Est et en Californie.
A l’inverse certains pays restent très peu urbanisés: l’Inde avec 32% seulement car la population est très dispersée dans les campagnes, le Népal avec 18% seulement. Plusieurs pays africains (en Afrique de l’Ouest) ont également des faibles taux.
Enfin , on doit noter que la simple impression ne suffit guère à apprécier les choses car elle concerne surtout la densité, ce qui est bien sûr une notion différente. par exemple le Groenland a une densité de 0,03 habitant/km2 mais une population urbaine de 86%. Alors que le Bangla Desh qui a une densité de 1083 h/km2 (France = 112) a une population urbaine de 33. Il faut donc croiser les deux informations pour se représenter le pays dans sa réalité.
Photographie prise en 2005 par René Degiovani. Sous licence Creative Commons
