Nature et guerre iraient elles bien ensemble ?
La DMZ (Zone démilitarisée) fait office de frontière entre les deux Corées. Elle mesure seulement 4 km de large sur plus de 250 km entre les mers du Japon et de Chine orientale. Au Nord et au Sud, elle est délimitée par des protections particulièrement renforcées où le fil de fer barbelé règne en maitre, au côté des caméras et autres outils de détection sophistiqués.
Mais au delà d’un certain folklore « qui essaie faire peur », la caractéristique de la DMZ est d’être une zone naturelle intégrale. Car ce lieu, autrefois cultivé intensivement, est retourné totalement à la nature puisqu’aucun soldat n’y accède. Le nombre de mines posées est impressionnant mais ne semble guère gêner les espèces animales qui se sont installées ici dans une zone particulièrement diverse en matière de paysages. On trouve beaucoup d’oiseaux (comme des rares espèces de grues) mais aussi 70 espèces de mammifères comme des ours, des léopards et même des tigres de Sibérie.
La Corée du sud a même demandé (en vain pour l’instant) le classement de cette DMZ par l’Unesco en tant que Réserve de la biospère.
Ainsi la guerre a donné naissance à un espace de paix naturelle! Surprenant mais heureusement unique.
Photographie prise en mars 2015 par René Degiovani dans la DMZ. Sous licence Creative Commons.
Les téléobjectifs sont interdits dans la DMZ.. ce qui explique l’assez mauvaise qualité de cette photo….